La première fois que je suis allée à Lille, je lui avais trouvé un petit air d’Allemagne mêlé de Belgique. C’était au moment du Marché de Noël et je n’avais alors pas visité grand chose à part la Grand Place et l’autre place où s’étendait le Marché. Et ce, pour deux raisons: 1. Il y avait déjà pas mal à faire dans le Marché lui-même et 2. Il faisait froid. Nous avons donc préféré faire une escale gastronomique un peu longue et une pause culture au Furet du Nord plutôt que de déambuler un peu partout!
Mais voilà, Lille est à 1h de Paris (en train) et j’en gardais un goût de trop peu. Je savais qu’il ne se passerait pas longtemps avant que j’y retourne (en une saison différente de préférence). L’occasion s’est présentée à l’invitation de Chacha à venir découvrir sa ville. Et me revoilà dans le bus à l’assaut du Nord!
Aller à Lille
Depuis Paris, Lille est à une heure de TGV. En général, c’est le mode de transport que je privilégie car c’est évidemment le plus rapide. Mais voilà, nous avons subi une longue période de grèves et j’ai eu peur de voir mon train annulé, comme tant d’autres. J’ai donc privilégié un autre mode de transport: le bus.
En voiture, Lille est à environ 2h30 de Paris. 3h en bus. J’ai choisi le bus car je n’ai pas de voiture mais j’aurai aussi bien pu prendre un covoiturage. Contrairement aux trains, les bus n’étaient pas en grève. Pas de risque donc de voir mon projet voler en fumée ou de devoir rentrer en Fiat Panda pour 5h30 de route comme cela avait été le cas pour la Drôme! Argh! Moi qui déteste les embouteillages, j’avais eu ma dose pour le mois!
J’ai donc de nouveau fait confiance à Ouibus comme pour mon trajet vers Toulouse ou celui vers Reims. Là encore gros avantage, l’arrêt dans Lille est situé à la Gare de Lille Europe, pas très loin du Centre-ville. Comme j’arrivais assez tard, c’était plutôt pratique! Enfin, gros point fort par rapport à l’avion ou au train: pas besoin d’arriver très à l’avance. J’ai donc pu passer le maximum de temps avec les copines d’#enfranceaussi (ce qui m’avait un peu manqué à Toulouse!) Enfin, le bus est parti à l’heure contrairement à mon avions qui avait été décalé de plus d’une heure occasionnant stress et ennui profond 🙂
En bref, le bus, c’est plus long, mais au moins, on peut compter dessus pour aller d’un point A à un point B sans perdre de temps!
Le Ouibus m’a donc déposée à Lille et c’est alors que j’ai découvert que Lille était à Cuba… (hé zut, moi j’ai appris l’allemand à l’école…. 😉
Lille à l’ombre de Cuba
Hé oui, figurez-vous que du 2 avril 2018 au 2 septembre 2018, la Ville de Lille accueille des artistes cubains en tout genre dans différents lieux culturels. C’est l’exposition ‘Ola Cuba’. Mais ce n’est pas tout: à l’appel de Lille 3000, des centaines de photographes, amateurs ou non, ont envoyé leurs photos de Cuba en espérant avoir une chance d’être exposés dans la ville. Et en effet, un peu partout dans Lille, on retrouve de grandes photos estampillées ‘Ola Cuba’ (Panocity). Les photos amateurs seront affichées dans le courant du mois chez les commerçants et les lieux partenaires. Cuba sera donc partout !
Cuba à l’ Hospice Comtesse de Lille
L’ Hospice Comtesse propose une exposition de photographies de Cuba sous Fidel Castro avec toute une série juste avant l’assassinat du Président américain Kennedy (rencontre avec Jean Daniel dans une chambre d’hôtel). D’un côté, le Cuba de 1963 photographié par Marc Riboud, où les gens sont heureux, insouciants, les voitures en bon état…
D’un autre, un Cuba plus actuel, photographié par Nicolas Io Cazo.
Quelques photos en couleurs, beaucoup de Noir et Blanc, mais partout, une même émotion qui passe entre les différents clichés. On perçoit par exemple la longueur de cette nuit avec Fidel Castro, dans cette chambre d’hôtel.
Par hasard, nous sommes également tombés sur un des photographes, venu voir son exposition 🙂 (malheureusement, on ne le savait pas à ce moment-là!)
Nous y sommes venus spécialement pour cette exposition, mais je dois dire que j’ai beaucoup aimé également la façade et la cour extérieure, le petit jardin des plantes et le plafond décoré (oui, j’ai un truc avec les plafonds peints, je les trouve toujours spectaculaires! :) #teamplafondsdécorés !)
Cuba à la Gare Saint-Sauveur de Lille
Après cette visite aux accents cubains, nous décidons de nous arrêter pour déjeuner à la Gare Saint Sauveur. C’est pas tout ça, mais il faut bien manger! (Bon, j’avoue, j’ai quand même craqué sur un Merveilleux en route, mais la boutique était presque en face de l’Hospice Comtesse donc ce n’est pas tout à fait de ma faute …)
A la Gare Saint Sauveur, nous sommes d’abord accueillis par des œuvres d’art géantes et des activités pour les enfants. Il y a là une voiture fondue et un bébé géant qui n’est pas sans me rappeler le « bébé géant qui s’était pris un livre en pleine figure » à Prague :p
La Gare n’accueille bien sûr plus de trains mais abrite par contre de nombreuses manifestations artistiques. Une scène est dressée derrière nous pour un concert à venir et la suite de l’exposition Ola Cuba se situe dans le hangar attenant. Ouf! Il était temps de manger! En effet, à l’intérieur, une nouvelle visite guidée nous attend. Pour l’aborder au mieux, il faut avoir l’estomac plein!
Après le repas, nous passons donc à côté pour la visite. Des œuvres d’artistes cubains de toutes les tailles et de tous les styles nous attendent de ce côté. Certaines ont été apportées, d’autres réalisées sur place.
C’est un festival d’œuvres plus originales les unes que les autres: l’une est réalisée entièrement en gonds de porte, une autre en bottes de soldats, il y a une oeuvre rideau composée de morceaux de journaux plastifiés, des gâteaux d’anniversaire explosés (pour dénoncer la trop forte consommation de sucre aux USA, produit à Cuba)…
Il y a une oeuvre particulièrement étonnante: à la base, réalisée en terre, elle représentait des personnages. Mais sous l’effet de la chaleur et de différents autres facteurs, les sculptures se sont effondrées et nous assistons maintenant à un carnage de fin du monde sur lequel la mousse commence à pousser. C’est très bizarre de regarder à quoi ressemblait la structure avant!
Nous arrivons ensuite à la salle des brosses à dents. J’ai trimbalé la mienne depuis Paris pour participer à cette oeuvre collaborative. Ma vieille brosse à dents fait donc à présent partie d’une oeuvre, dans un musée :p
Merci à Chacha, à l’Office du tourisme de Lille et à Lille 3000 de nous avoir accueillis et présenté ces expositions. Merci aussi à Cartoville et Ouibus qui nous ont accompagnés durant ce beau week-end. J’ai découvert un Lille complètement différent cette fois-ci que j’ai hâte de retrouver pour une prochaine visite! (hé oui, je n’ai pas goûté tous les parfums de Merveilleux, je vais donc être obligée de revenir! Pis, il y a encore pleins de coins où je ne suis pas allée 🙂 A bientôt Lille et à bientôt les copains!
c’est sympa d’avoir présenté Lille sous sa lumière cubaine !! ça change des autres récits 🙂
Merci! J’ai trouvé ça chouette comme idée de faire venir Cuba à Lille! Maintenant, je me penche sur l’article sur Roubaix ! 🙂
Étonnant de découvrir ces expos à Lille, moi qui suis titillé par un nouveau voyage à Cuba 20 ans après le premier, né serait-ce que pour voir comment ça change … ou pas. J’ai tellement d’avis tranchés sur ce pays, en positif ou en négatif ! Merci en tout cas pour ton article.
Merci de ton passage! C’est vrai que Cuba n’a pas l’air de laisser les gens indifférents! Pour ma part, j’aimerais beaucoup y aller pour le faire moi aussi mon idée!
Moi aussi j’ai adoré cette découverte de Cuba à Lille. L’exposition était vraiment super intéressante et j’ai adoré que l’expo s’étale aux quatre coins de la ville et pas seulement dans un musée. Ça en fait profiter tout le monde.
Oui je crois que c’est aussi une des choses que j’ai préféré dans cette expo: tous les endroits de Lille en portent une partie!
Quand tu reviendras fait moi signe je te ferais découvrir d’autres lieux tout aussi interessant
Bizzz
Avec plaisir: entre la piscine et la filature de Roubaix, le musée des beaux arts de Lille , on va encore être bien occupés !