Voilà la suite de notre Formidable Voyage au Québec: les jours 3, 4 et 5. Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, vous pouvez les trouver ici: Québec et sa région J1, La Chute Montmorency et l’île d’Orléans J2.
Aujourd’hui, nous nous dirigeons, en voiture, vers le Parc National des Monts Valin, un peu plus au Nord. Il est situé dans la région Saguenay-Lac-Saint-Jean. Nous avons prévu d’y passer 3 nuits avant de redescendre en direction de Montréal. Ce parc est géré par la SEPAQ ( Société des établissements de plein air du Québec). Après Zion et Bryce l’an dernier, nous passons du côté Canadien des parcs nationaux cette année. Seront-ils à la hauteur des parcs de rêve des USA? Quels différences y a-t-il entre les deux? Vous l’aurez compris, nous sommes très impatients de le découvrir!
Camper au Parc National des Monts Valin
Pays idéal pour qui aime la Nature et les grands espaces, le Canada nous a ouvert ses portes. Nous avons décidé de camper dans le parc pour deux raisons: c’est moins cher et nous nous retrouvions tout prêt du lac où nous voulions pagayer. Sachez néanmoins qu’il existe la possibilité de louer un chalet dans le parc pour plus de confort (mais pas au même endroit !)
Arrivée dans le parc:
Nous voyons un panneau qui nous indique l’entrée. Nous le suivons puis plus rien. Contrairement aux parcs américains auxquels nous sommes habitués, la route n’est pas goudronnée. Nous suivons donc une piste caillouteuse dont les pierres se détachent sans arrêt et qui ne fait que monter, descendre, ou tourner. En fait le Centre de Découverte et de Services (l’Accueil) est situé à bien 30 minutes de route de l’entrée… Par cette route, le temps nous paraît bien long même si l’environnement est très beau.
Lorsque nous y arrivons enfin, nous y récupérons un plan et l’endroit exact de notre campement et réservons des kayaks doubles pour une demie-journée. C’est là que nous apprenons que le campement se trouve à encore une autre demie-heure de l’Accueil. Par contre les douches sont là! Donc pour prendre une douche il faudra conduire une heure en tout, on a intérêt à se synchroniser!
Nous campons au Septentrional pour 2 nuits.
Le campement
Nous reprenons donc la route (toujours caillouteuse) et regrettons de ne pas avoir un 4×4! A un moment, nous avons l’impression qu’on ne réussira pas à monter une côte mais heureusement, ça passe! La piste manque aussi d’indications et on se demande si l’on n’a pas pris un mauvais croisement. Finalement, nous arrivons au camping que nous aurons pour nous seuls ce soir: le luxe!
Si le parc n’est pas des plus pratiques, les emplacements de camping sont, eux, au top! Ils comprennent une plate-forme où monter la tente (ainsi, le sol est plat), une table de pique-nique et un endroit pour faire du feu. Le bois pour le feu est à acheter à l’Accueil car la collecte est interdite. Ne l’oubliez pas si vous ne voulez pas faire une heure de trajet pour rien! Il y a également des toilettes sèches (avec du papier) et un parking.
Il n’y a pas l’eau courante donc impossible de remplir des gourdes. Heureusement, nous avons un purificateur d’eau et une rivière coule juste à côté, ce qui nous permettra de ne pas mourir de soif!
Nous avons choisi ce site car il est juste au bord du lac et, en plus d’offrir une belle vue, nous sommes juste à côté de la zone où récupérer les kayaks.
Par contre, nous ne nous sommes pas baignés car, à peine arrivés au bord de l’eau, que voyons nous? Une petite sangsue ! Finalement, la berge, c’est pas si mal !
Pour la troisième nuit, nous changeons d’emplacement et nous rapprochons de l’accueil. Ce sera plus pratique pour se doucher ! Comme il n’y a personne, nous jouissons de l’emplacement premium en bord de rivière. Il n’y en a qu’un et c’est: premier arrivé, premier servi! Malheureusement, les bêtes piquantes sont encore et toujours au rendez-vous. Même le feu a du mal à les tenir à l’écart…
Le coucher de soleil sur la rivière est superbe et l’on s’endort dans le clapotis de l’eau et les bruits de la nature. Malgré les moustiques, c’est un endroit de rêve pour camper (dit la fille qui s’est faite piquer 24 fois en trois jours !)
Que faire au Parc National des Monts Valin?
Faire de la randonnée
Nous avons choisi deux randonnées lors de notre séjour au parc. La première a son départ juste à côté de notre campement. Nous la choisissons car, après toute cette route, nous n’avons pas vraiment envie de reprendre la voiture. Il s’agit du sentier du Plateau de la longue randonnée baptisée Sentier des Pics. Nous savons que nous ne le ferons pas en entier car il traverse tout le parc mais nous espérons en avoir un bon aperçu. Apparemment, l’hiver, il est possible de s’y rendre en navette et de le faire en raquettes.
La marche est tranquille, le sentier relativement plat (sur notre portion en tout cas). L’eau affleure par moment au bord du sentier. On a l’impression qu’une goutte de plus et elle se déverserait en contrebas. De ce fait, le sentier est parfois humide. Des aménagements en bois ont été fait aux endroits les plus susceptibles de l’être afin que l’on puisse traverser à sec, mais cela ne suffit pas. Nos chaussures sont vite trempées, il aurait fallu des chaussures de randonnées Waterproof!
Aux abords du refuge Tyler s’est fait attaqué par un oiseau très territorial qui avait décidé que cette partie du sentier lui appartenait 🙂 Un spectacle dont je me souviendrais longtemps! Heureusement, face à la supériorité numérique, l’oiseau se retira dans le bois, nous laissant enfin passer. Et dire qu’on avait peur des ours!
Se balader sur le Lac Martin-Valin en Kayak
Si vous voulez une expérience relaxante en pleine nature au milieu de paysages splendides, la traversée du lac Martin-Valin est un must ! 4 heures de sérénité (et un peu de sport) sur les eaux calmes et miroitantes: le bonheur! Nous nous sommes ainsi mis hors de portée des sangsues (dans l’eau) et des insectes piqueurs (restés au-dessus du sol). 4 heures sans se faire bouffer par les moustiques et autres bestioles aggravantes : rien que pour cela, ça valait le coup de ramer 🙂
Pour ne pas nous perdre, nous sommes restés constamment le long de la côte, sur la droite. En effet, nous étions seuls au monde, il n’y avait aucune indication et autour de nous, des arbres et de l’eau à perte de vue. A un moment, nous avons passé une maison en ruine sur laquelle la nature avait repris ses droits. Le moment de se sentir tout petit face à cette force qui nous dépasse. Si aucun humain ni résidait plus depuis longtemps, la masure était clairement au goût des animaux du coin puisque nous y avons découvert de nombreuses traces de leur passage.
Au bord de la rivière, nous croisons quelques grenouilles et crapauds buffles, ainsi que des libellules. Cette faune est bien plus sociable que les oiseaux croisés en randonnée !
Informations pratiques:
- Prix du camping: 21$25/nuit l’été; 23$60/nuit l’hiver.
- Prix des chalets: L’été: 141$/nuit (pour 2) ou 135$/nuit (pour 4)
- Refuge: entre 30 $ et 44$50. Tarifs réduits pour les enfants.
- Prix location kayak: pour 4h: 38 $ kayak double, 31$50 kayak simple. 1h pour 19$ ou 15$50.
A réserver à l’accueil, on ne peut pas réserver directement sur place car les canoës sont déposés en avance et il n’y a donc personne. On récupère également à ce moment les gilets de sauvetage et une boîte de survie.
- Pas de pompe à essence (heureusement nous avons fait le plein avant !)
- Douches uniquement à l’accueil (pour le camping), glacée mais pas chères: 25cts de dollars donnent droit à quelques minutes d’eau. Vu la température, c’était largement suffisant pour moi!
- Penser au purificateur d’eau, il n’y a pas d’eau sur les camps et l’accueil où l’on peut remplir les gourdes est loin.
- Chaussures de randonnée waterproof.
Pour conclure: j’ai bien aimé les paysages de ce parc et les terrains de camping. Les randonnées étaient agréables et bien entretenues.
Cependant, la route n’était pas très accessible et les distances étaient importantes. Il y avait beaucoup de moustiques et autres bêtes cherchant à vous vider de votre sang. Le personnel de l’accueil n’était pas très efficace.
Après y avoir passé trois jours, j’ai vraiment eu l’impression que ce parc était plus adapté à une visite en hiver. Le service de navette n’existe qu’à ce moment, le sol caillouteux est alors recouvert et avec chaînes cela doit être tout à fait faisable. C’est un peu étonnant car il y a pas mal d’emplacements de camping prévus et je me vois mal camper au Canada dans la neige mais peut-être qu’eux ont l’habitude…
Je ne regrette pas d’y être allée car il était très beau mais je ne pense pas que je le gratifierais d’une seconde visite (ou alors, en hiver).
Et vous, avez-vous visité d’autres parcs au Canada? Ou même celui-ci en hiver? Quel est votre avis?
Un rêve les PN Canadiens. Quelle saison est préférable selon vous? L’automne me tente plutôt bien, avec des couleurs à couper le souffle 🙂
Si tu veux voir des ours il faut choisir le printemps ou l’automne car en hiver ils hibernent et en été ils s’éloignent des forêts trop denses du parc pour chercher des baies à l’extérieur 🙂 L’automne, ça peut être très sympa oui 🙂 Mais après, ça dépend si tu as prévu de camper ou pas car à l’automne, les températures baissent !
Je note ce parc pour mon prochain voyage au Canada !
Je te le recommande, c’était une belle découverte!
La nature à l’état pur, on adore ! C’est magnifique.
C’est tout à fait cela! On goûte un calme parfait par moment !
J’ai vu ce type de paysages en Finlande et j’avais adoré ! vie sauvage en pleine nature 🙂
Je n’ai encore jamais été en Finlande mais c’est vrai que j’y imagine assez bien ce type de paysage! J’ai hâte de retrouver un endroit comme celui-là !
C’est vrai qu’il est reconnu ce parc pour les sports d’hiver. Si je me trompe pas, c’est l’endroit qui reçoit le plus de neige au Canada! Mais je savais pas qu’il était si peu fréquenté en été!
oui ça avait l’air chouette de faire de la randonnée en raquettes là-bas! Faudra revenir du coup … ( et y aura pas de moustiques!!!)